Une donne paralytique
Une fois...est coutume. Du côté algérien, les adages se défont. Trois bonnes fois que l’on déserte les urnes.
Dix-huit mois que s’entête et signe : une donne paralytique ! On n’y croit plus ! Suffit-il de voir virevolter des urnes flambant neuf, des bulletins en feu, à l’image...du pays.
Pied de nez aux sanctions véhiculées par voix de presse, et autres canaux...informels.
Rompus à la devise militante « Pas d’élection avec la bande ! », nulle voix recensée dans les regions-viviers du Hirak.
L’éternel bras de fer constitue cette journée du 12 juin, nulle concession ne pointe du côté de la hargne populaire.
« Jeu » et « cirque » deux mots qui reviennent aussi souvent que la colère algérienne.
Une participation frileuse comparée aux surenchères mirifiques du président en place.
Un plan qui tombe à l’eau
Un taux de 14 %...ni la pompe médiatique, ni les effusions sur-réalistes, ni les dessous politicards n’ont dupé une Algérie emboutie...en mal d’espérer.
C’est que la parade oratoire du président sur les « largesses » en papiers « Le point », ne fut en rien une coïncidence estivale venue occuper les errants.
Un exercice sous-traité, qui montre ses dents avant ses failles. Une rhétorique qui s’étire comme suit : Tapisser d’une Algérie autre, inexistante, le marasme voyant et Algérien.
Pour raté, le coup est raté...Vérifiés à l’aune du réel, le « peu » de réfractaires, tel que sonné de par la bouche du président, couché par emphase , par points, , remporte la partie...
N’est-ce pas que ce « peu » soit un peu beaucoup ? Un « peu » de trop ? Les urnes gueules ouvertes, disent d’une bouderie plutôt majoritaire...et de Un.
Ce « peu »...majoritaire
Intarissable, le président « votant », balaie de tous les revers cet abstentionnisme cinglant... appuyé, dans son « narratif » par le principe démocratique, cet exutoire joker: on s’incline devant le vote, aussi dérisoire soit-il.
N’y a-t-il pas pire aveugle que celui qui refuse de voir ? ce « peu », en réalité, une bonne masse humaine à semer de terreurs les institutions décriées et bancales.
Une fuite en avant systémique, querelleuse, assoiffée de bouc-émissaires, initiée par le pouvoir en place.
Un pouvoir qui tantôt se déporte sur le Maroc, tantôt sur la France, de ces diversions qui ne divertissent plus personne.
Vaine tentative grotesque pour semer la zizanie entre SM le Roi Mohammed VI et son peuple, puis cet acharnement officiel sur une France désignée comme ennemie historique...
À la rescousse de son clan !
Du vrai côté, du dedans, Une crise qui s’envenime, où les pénuries, les manifs, et les mises sous verrous vont coude à coude.
Le président perd la face, l’eut-Il déjà eu ? Ne choisit -il pas pour titre de sa présidence : lutte contre le clanisme, et le système honni ?
Une entourloupe qui fit long feu...n’est-ce pas le système « profond » que les algériens veulent mettre à terre ?
Un pouvoir militaire que le président hué soutint bec et ongle dans les colonnes du point , alléguant que ce « dit pouvoir » conspué serait en tout point une lumière démocratique ?
Preuve en serait qu’il aurait refusé de prêter main forte aux civils, à leur demande, pour évincer l’ex-président...
En clair ce pouvoir visé se voudrait pacifiste , avec un « civil » à la tête du pays .
Le Hirak n’en démord pas, cette lapalissade ne passe pas...
Bien qu’abandonné de par la présidence française, pour se rabibocher avec les hauts-lieux, cause en serait une instrumentalisation islamiste...
Une variable venue gangrener les rangs grossis du Hirak, qui mettrait en pièces la destinée algérienne...une facilité ?
Ferme sur ses positons, le Hirak dénonce les ignominies, bien que fiché de par son président comme ? Vous l’auriez deviné ? Terroriste, bien sûr.
Quel scénario nous réserve l’Algérie ? Une solution « intérieure », de volonté populaire, est-elle possible ? À qui profite cette instabilité politique ? À quand une Algérie pacifiée ?